En 2019, dix ans après être entré chez Bancel en tant qu’apprenti, Nicolas Novara reprenait la société gardoise centenaire. Une success story qui s’est poursuivie en 2021 avec le rachat d’une autre entreprise. Interview du gérant des Etablissements Bancel.
Vous avez repris les Etablissements Bancel il y a trois ans. Mais vous connaissiez bien l’entreprise, car vous y travaillez depuis l’âge de 15 ans…
Absolument ! Bancel est une entreprise née en 1918. Elle a toujours déployé deux activités : d’une part, la menuiserie, et d’autre part, les pompes funèbres. Je suis rentré dans l’entreprise en 1998, à l’âge de 15 ans, en apprentissage. J’ai alors poursuivi ma formation tout au long des années suivantes, avec un BEP-CAP menuiserie, puis deux ans de perfectionnement chez les Compagnons du devoir. Je me suis également formé à l’architecture maisons à ossature bois à la Maison familiale rurale (MFR) de Montbrison, ainsi qu’aux styles du bâtiment et du mobilier français à l’Ecole supérieure d’art d’Avignon. Enfin, je me suis formé à la gestion d’entreprise avec l’association Angélique, à Uzès.
Vous avez toujours eu en tête de reprendre la société ?
C’était le souhait du dirigeant, Maurice Bancel. Il m’a accordé sa confiance et m’a permis de me former, tout en évoluant à l’intérieur de l’entreprise. Les choses se sont ainsi faites naturellement. J’ai toujours voulu gérer ma propre entreprise.
Comment s’est déroulée la reprise et de quel soutien avez-vous bénéficié ?
Dans le cadre de la reprise, j’ai fondé la SARL Etablissements Bancel, en 2019. Nous avons été accompagnés par la Fédération du bâtiment, au travers du dispositif Transmibat. Ils nous ont aidés à monter un dossier solide, à faire le point sur les différentes aides disponibles. J’ai par ailleurs bénéficié du soutien du Réseau Entreprendre Occitanie, d’Initiative Gard et d’Initiative Occitanie. Aujourd’hui, de nombreux acteurs sont présents dans le territoire afin d’accompagner une initiative comme la mienne.
Reprendre une entreprise, c’est un investissement ; il ne faut pas avoir peur de ça. Je pense que tout le monde peut engager une telle démarche. L’important est de bien se renseigner en amont et, surtout, de savoir bien s’entourer.
Comment se porte votre entreprise, trois ans et demi après ?
Au moment de la reprise, il y avait dix salariés. Aujourd’hui, nous sommes 19. L’équipe s’est étoffée grâce à des recrutements, mais pas seulement. En effet, outre notre maison-mère basée à Sainte-Anastasie, nous avons eu l’opportunité de racheter 2022 le fonds de commerce de la Menuiserie Fiol, à Alès. Cela nous a permis d’ouvrir une seconde menuiserie et une seconde chambre funéraire. Les deux sites sont désormais intégrés aux Etablissements Bancel. Cette démarche a été entreprise afin de pérenniser notre activité. Mon objectif, côté menuiserie, est, tout en mettant en place des moyens suffisamment industrialisés, de conserver notre savoir-faire artisanal.