Vous planchez sur un projet collectif, porteur de valeurs et riche de sens ? Zoom sur les leviers qui vous permettront de transformer votre idée en véritable entreprise.
Pour certains porteurs de projets, l’aventure ne saurait être véritablement belle si elle est vécue en solo. Pour cette raison, nombre d’entrepreneurs “engagés” souhaitent développer un projet collectif, idéalement conçu en “circuit court”, en lien avec les différentes parties prenantes de leur écosystème. Une façon de s’investir dans leur territoire, mais aussi d’être en cohérence avec leurs valeurs. Car tel est bien l’enjeu de ces projets co-construits : il s’agit de se rassembler pour mettre en commun des connaissances, des savoir-faire, des réseaux, mais aussi des moyens financiers, matériels et organisationnels.
L’étendard de ces sociétés est bien entendu la fameuse Scop, société coopérative et participative, qui permet à des individus ou des organisations partageant les mêmes valeurs de faire émerger ou de développer en commun leur propre outil de travail et, in fine, leurs propres emplois. Du côté des SCIC, sociétés coopératives d’intérêt collectif, la question du développement territorial sera par ailleurs au cœur des préoccupations. Dans tous les cas, se lancer dans l’entrepreneuriat engagé, c’est porter un projet collectif reposant sur de solides valeurs et répondant à une véritable quête de sens.
Se faire accompagner
Mais pour poser les (bonnes) bases de ce type de projet, il convient – dans l’hypothèse où l’on choisirait d’adopter un statut coopératif – de se rapprocher des acteurs adéquats, au premier rang desquels l’Urscop Occitanie, union régionale des Scop et des SCIC, qui propose aux porteurs de projets un solide accompagnement. “Nous sommes à leurs côtés jusqu’à la phase de création d’entreprise, explique Joana Gendre, déléguée régionale création au sein de l’Urscop Occitanie. Nous leur apportons notre expertise relative aux spécificités du statut coopératif, dans le cadre de la définition de leur modèle économique. Nous mettons par ailleurs à leur disposition des outils dédiés aux questions de financement.” Chaque année, ce sont ainsi quelque 80 projets qui sont accompagnés par l’organisme régional.
Les enjeux du financement
Développer le bon modèle collectif, c’est bien. Mais le financer, c’est encore mieux. Pour qu’une entreprise engagée puisse être viable, il convient en effet de s’en donner les moyens. Là encore, de nombreux acteurs peuvent vous accompagner dans le territoire, à l’image de la coopérative IéS (Initiatives pour une économie Solidaire), basée à Ramonville-Saint-Agne, en périphérie de la Ville rose. “Nous utilisons de l’épargne citoyenne pour financer les projets des entreprises”, explique Léa Langevin, chargée de mission financement et entreprises chez IéS. La structure accompagne d’ailleurs tous les types d’entreprises, quels que soient leurs statuts. “Pas d’obligation d’être en Scop ou en SCIC”, confirme l’experte.
Par ailleurs, IéS est présente à tous les stades de la vie de l’entreprise, qu’il s’agisse d’une création, d’une reprise ou d’un projet de développement. Néanmoins, toutes les entreprises accompagnées par la structure ont un point commun : “Elles ont une utilité sociale, sociétale ou environnementale”. En un mot, elles s’inscrivent dans la logique de l’économie sociale et solidaire. Tout au long de la durée du financement, c’est un soutien et un accompagnement permanent qui est proposé. “Nous ne remplaçons pas le dirigeant, mais, par un effet miroir, nous l’aidons à prendre du recul et à prendre les bonnes décisions”, insiste Léa Langevin. Un précieux soutien, au service d’une aventure résolument collective.